THE BOY-FRIEND
Assises au fast-food non loin de l'hypermarché, Nelly perd patience :
- Sérieusement moi je meurs de faim, tu sais qu'on a qu'une pause de 2h de temps, vaudrait
mieux que nous passions nos commandes.
- Je comprends mais ce n'est pas poli, on a prévu manger ensemble donc on doit l'attendre. Dit
Lena les yeux rivés sur la porte d'entrée.
-Non mais sérieux Lena, ton mec il craint ! Il ne respecte jamais les heures qu'on lui donne avec ses
raisons à chaque fois bidon !
Lena a toujours trouvé son amie excessive, et choisi la plupart du temps d'ignorer certaines de ses
remarques. Nelly poursuit avec son ton râleur :
-Non mais tu sais que c'est vrai, tu mérites mieux tu sais et puis...
-Oô arrête pitié, le voilà ! Coupa Lena en souriant à son amoureux.
Tom prend place près de sa belle sans oublier de lui donner un baiser furtif surprenant à la fois sa
chérie et leur compagnie, Nelly se contente de pousser un soupir d'exaspération avant d'appeler le
serveur. Très silencieuse de nature, Lena laisse la conversation s'animer entre ces deux êtres qui
occupent une place prépondérante dans sa vie, et cela sans s'apprécier mutuellement. Elle les observe se lancer des intrigues laissant parfois à l'un un goût amer et à l'autre un fou rire. Et ainsi : « aujourd'hui c'est l’un qui pleure tandis que l'autre rigole, demain les rôles seront échangés » Le déjeuner fut gouteux et chacun retourna à ses occupations, Tom qui gère d'un cabinet ophtalmologique situé au 2ieme étage de l'hypermarché s’engage à prendre le chemin de l'entrée avant tandis que Lena et son amie se dirigent vers l'entrée arrière. Essayant parfois de profiter de la proximité entre leurs lieux de service, Lena monte régulièrement visiter son amoureux même si ces visites semblent à chaque fois gêner son hôte.
- "Moi je te dis, je suis sûre qu'il saute une fille de cet étage c'est pourquoi tes visites inattendues le
mettent dans ces états. " lui déclare Nelly à chaque fois qu’elle a en l’occasion
"Non ! Je ne dois pas me mettre ce genre de choses en tête" Pensa la jeune fille
Elle resta figée à l'entrée du fast-food avant de crier à son chéri qui s’empressait de partir :
-Et mon bisou alors ?
-Tu vois bien que tu ne l'auras pas ce bisou, allons-y ! Mon superviser est déjà sûrement entrain de me
chercher. Dit Nelly en tirant son amie par la main.
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De retour à leurs postes respectif, l’ennui se fait ressentir. Par cet après-midi chaud, le repas choisit au déjeuner alourdit de plus ses paupières. Il devint évident que depuis leur retour, le nombre de visiteurs avait considérablement baissé. Probablement à cause de la manifestation gouvernementale qui avait lieu à l’autre bout de la rue à proximité du magasin : les routes avaient été barrées sous ordre de la commune urbaine. Du fait du laxisme se faisant de plus en plus ressentir dans le magasin, la jeune fille décide d’en profiter pour se trouver un coin tranquille dans un angle mort hors du champ de la caméra afin de fermer les yeux ne serait-ce qu'un court instant. Elle s’accorda avec son amie animant un groupe de fille non loin de là, de la prévenir à la vue d’un superviseur ;
"De toute façon avec le bavardage de sa troupe je ne risque pas m’endormir profondément" pensa-t-elle.
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-Demoiselle, ... Demoiselle !
- humm !! Dans un sursaut brusque, Lena cogna contre l'étagère au dessus de sa tête faisant trépigner une rangée de champagnes exorbitants. Le cœur battant à la chamade non pas pour avoir été surprise dans son sommeil profond, mais plutôt pour avoir manquer de justesse de renverser ces bouteilles hors de prix. Elle poussa un grand soupir de soulagement les deux mains posées sur sa poitrine, avant de visualiser le client qui la dévisageait patiemment.
Sans gêne la jeune fille sourit puis s’exprime :
-Que puis faire pour vous Mr ?
-Après un spectacle pareil, je crois bien que vous avez comblé ma journée Demoiselle. Répondit le
monsieur avec un sourire moqueur en coin. Impassible, Lena fit le tour du comptoir de la cave à vin,
pour mieux faire face à son interlocuteur.
-Alors vous avez besoin de quoi précisément ? Nous avons ici une large gamme des meilleurs vins et
de spiritueux qui vous conviendrait quelque soit l'occasion d'achat. Le monsieur la dévisagea
profondément sans parler ni s’exprimer du regard. Etant habituée aux clients désagréables, la jeune
fille décide de prendre sur elle en poursuivant la conversation.
- Alors vous êtes whisky ou vin ?
-WHISKY. Dit-il avec une lenteur stupéfiante
- Et vous Demoiselle ?
Il prononça ces mots d’une façon si intrigante dénotant une touche de sous-entendue perfide
soutenue par un regard sombre mi- expressif. Lena ressentie des frissons lui parcourir le corps, son
cœur s’affola d’un coup l’extirpant véritablement de son sommeil ; Ce n’est qu’à cet instant remarqua
la silhouette imposante devant elle, dans un ensemble costume composé d’une chemise noir
impeccablement cousue sur mesure, des manchettes en or aux initiales CLK gravés valant
probablement deux fois plus son salaire mensuel.
Le monsieur la domine de toute sa hauteur, il se rapproche d'elle pour mieux rendre son emprise plus
semblable à celle d’un lion face à un chaton les deux dans une même cage. La jeune fille ne parvient
plus à respirer, ni à bouger, yeux dans les siens, elle ne se souvint plus de la question,
- Whisky ! Dit fortement une voix féminine derrière eux. Nous sommes Whisky d'ailleurs le
meilleur mondial selon le dernier classement.
"Quel miracle !’’ Pensa Lena en remerciant son amie silencieusement. Elle se mit à fuir le regard
inquisiteur du monsieur qui ne cessait de là dévisager délicieusement de haut. Seule la persistance
agaçante de Nelly à travers ses paroles parvient à le guider vers d'autres rayons. Lena ne comprit pas ce qui venait de se passer. Elle se dirigea précipitamment tête baissée dans les toilettes de l’arrière réservées uniquement au personnel. Essayant de se convaincre que ce fut le manque de sommeil qui provoqua ces réactions fulgurantes, elle se versa de l’eau sur le visage afin de reprendre ses esprits.
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Plusieurs minutes plus tard les deux amies se retrouvent devant leurs présentoirs situés à l’allée
principale de l’entrée interne de l'hypermarché ; une place de choix que plusieurs marques de produits se disputent en y mettant le prix fort.
- Quelle journée ! Mais qu'es ce qui t'es arrivé tout à l'heure ? J'ai cru que tu allais perdre
connaissance.
-Je ne sais pas, j'ai été réveillé brusquement, peut-être c'est le coup que j'ai reçu à la tête. D'ailleurs
vous étiez où ? Vos voix me permettaient d’éviter un sommeil profond.
-Attend ! T'as reçu un coup sur la tête ? interrogea Nelly en rigolant
- Figure-toi que le monsieur m’a surpris en train de dormir, si tu avais fait ton boulot comme
convenue ce ne serai pas arrivé.
- Eh tu ne me payes pas pour surveiller les vas et viens pendant ton sommeil d’accord !
- Oh cava ! Quelle heure as-tu ?
-16h25,
- Je reçois Tom à dîner. On se fera un vendredi au calme. Il vaudrait mieux que je fasse mes
courses ici avant de rentrer, tu m’accompagnes ?
Elles se mirent à marcher rayon par rayon, en parlant de tout et de rien, entre elles la conversation ne manque jamais.
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-A quelle heure puis-je passer vous prendre Mr Klein ? Demanda le chauffeur.
-20h.
-D'accord Mr, je vous souhaite un excellent séjour dans notre pays.
-Merci.
THE LONELINESS
<> _POVERBES 11 : 16_
Lena tient à ce que la soirée soit parfaite. D’après ce qu’elle a retenue de la vie, pour garder un homme
il faut savoir lui faire plaisir avec de bons repas et du sexe à la folie. Elle a tenue à organiser cette soirée malgré les commentaires négatifs de sa meilleure amie et sans être découragée par les propos
moqueurs de Tom sur ses talents culinaires.
"Je sais que je ne suis pas un cordon bleu mais ma nourriture est mangeable tout de même" Dit-elle
pour se défendre.
Elle passa un dernier coup d'œil au miroir visualisant son maquillage naturel, sa nuisette rouge de
dentelle légère et transparente laissant entrevoir sa peau claire sur ses courbes fines dont les pieds
arqués font désirer plus d’un. Elle pensa à son amie qui à chaque fois ne tarit pas d’éloge sur la beauté de sa plastique en lui rappelant comment n’importe quel homme pourrait être fou d’elle.
‘’Déjà 3mois que Tom et moi sommes ensemble, il est temps de pimenter les choses"
Elle vérifia une fois encore les détails de la chambre qu'elle a pris soin de décorer pour une ambiance
romantique, lumière tamisée, draps de soie rouge, nappes de table assorties pour l'occasion, bougies
parfumées... Elle regarde l'heure sur son téléphone.
"Presque 20h, Il ne devrait pas tarder à arriver".
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-Votre voiture est avancée Mr Klein.
-Bien,
Charles Klein se lève de l’attente. Aussi impeccable qu’à son habitude, il s’est vêtu d’un smoking noir
diamanté pour l’occasion. N'ayant jamais aimé ces réceptions, il en venait à en manquer plus d’une
par mois fait exprès, de ce fait sachant que ses affaires en prendraient un coup sévère à long, il se
donnait de mal de faire grâce de sa présence quelques rare fois. Dans ce monde il est important de
maintenir les apparences en marquant l’importance de sa présence se rassure-t-il à ces mots de façon régulière. Et ainsi fut l’occupation que Dieu donna aux Hommes : il a fait toutes choses belles en son temps et l’a mis dans le cœur de l’être humain. La recherche de la notoriété, du pouvoir, de la sagesse, toutes ces quêtes ingrates que Dieu a données pour que l’Homme s’y fatigue.
Charles Klein le sait mieux que personne mais poursuit ses avancées à pas téméraires. Il arriva à l'heure convenue, contrairement aux personnalités publiques qui choisissent délibérément le retard pour se faire remarquer. Une attitude qui de nos jours augmente l’estime dans la société du fait qu’elle créée une certaine importance sur la personne aux yeux des autres mais qui est relativement sotte face aux règles de base sociale et à la logique : Si tout le monde décide de se prendre de haut en faisant une arrivée tardive à quoi ressemblerait les évènements ? À un mariage qui débute à 23h dont le buffet est ouvert à 1h du matin ; ou encore à un gouter d’anniversaire qui s’arrête brusquement sans que les enfants aient eu le temps d’esquisser leurs pas de danse durement préparés pour l’occasion ou même sans pouvoir manger la délicieuse pâtisserie méticuleusement apprêtée du fait de l’arrivée tardive des invités.
Dommage que la société ne fonctionne pas selon la logique ou le respect oblige des règles sociables :
Elle fonctionne selon la loi du plus riche et du plus puissant.
La voiture dépose Charles Klein à l'entrée des portes principales, et aussitôt franchie la porte, la
maitresse des lieux s'empare de lui avec un grand sourire.
-Oh Charles tu as pu venir ! Je suis très contente de te voir, ça remonte à quand ton dernier séjour dans notre pays ?
-Je dirais de nombreuses années.
-C'est peu de le dire ! Répondit la dame en lui montrant la joue sur laquelle il déposa un baiser.
-Tu as fait un bon voyage je l’espère ! Mais faut-il donc à chaque fois que mon mari sollicite ta présence pour que tu daignes arriver chez moi ?
-Miranda, n'étouffe pas notre invité, il a fait plus de 6 heures de vol à notre honneur. Dit le premier
ministre du gouvernement.
- Charles Ludwig Klein ! Quel plaisir de te revoir !!
Les retrouvailles débutent par une accolade chaleureuse, Mr SONGUE Pierre a longtemps été un
mentor pour Charles lorsqu’il débutait dans l’entrepreneuriat durant son cursus académique dans une prestigieuse université d’Allemagne. D’abord son professeur de Droit, puis son premier investisseur ensuite mentor. Revoir cet homme en face après tant d’années lui rappelle fortement qu’il fut le premier à avoir cru en lui, même lorsque ses parents lui tournèrent le dos. La reconnaissance et le respect qu’il voue à cet homme se marquent à l’empressement dont il fait montre à chaque fois que Mr SONGUE Pierre sollicite sa présence ou un quelconque acte de sa part. C’est la jouissance du bien-être de son travail : « faites le bien et le bien vous sera retourné ». Charles a connu par cet homme qu’il n’y a rien de mieux pour l’homme sauf de se réjouir du bien qu’il a fait dans sa vie.
Après le dîner, les hommes de la soirée se regroupèrent au salon privé pour discuter de ce qui les
amène. Quelques heures plus tard, Charles décida de rentrer malgré les protestations de son hôte. Il
prétexta une fatigue due au voyage et parvint à s'éclipser. Une fois dans sa suite d'hôtel, Charles put
enfin laisser libre court à ses penser, un verre de whisky a la main, la première image qui lui vint à
l’esprit c'est celui de cette jeune fille au regard fuyant.
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Déjà 22h passé, toujours aucun signe de Tom, Lena essaye encore d'appeler une 10ieme fois toujours
aucune réponse, elle envoya de suite 5 long messages colérique puis se ravisa : « La lenteur à la colère est une grande intelligence, mais celui qui est d’un esprit impatient exalte la folie. » PROVERBE 14, 29.
Elle laissa donc un dernier message doux et inquiet. Toujours aucune réponse ; Le cœur serré la jeune
fille s'étendit sur le lit les yeux fermés, une larme circulant sur sa joue elle songea : "peut-être que je
ne suis pas faite pour l'amour"
L'amour, un terme assez complexe que nul ne parvient à nos jours à expliquer ou à comprendre
profondément, soit laisser vivre en soi tous ces sentiments arrivant parfois de façon brusque ou encore essayer de résister de toutes ses forces en subissant les conséquences embarrassantes du revers pour une durée indéfinie. Lena dirigea donc ses pensées vers l’homme au regard mystérieux, elle essaya de revivre la scène dans sa tête. Elle finit par se convaincre que ce fut la fatigue de l’après-midi qui eut
raison d’elle face à lui. De toute façon elle ne le reverra surement pas, car grâce à tout ce temps passé à l’hypermarché, elle sait de mieux en mieux distinguer les clients habituels, de ceux qui sont régulier.
De leurs habitudes de consommation, à leurs préférences et surtout distinguer les nouveaux clients de passage aux nouveaux client prochainement fidélisés ; Elle réussit même parfois à deviner le pouvoir
d’achat d’un client juste en l’observant scrupuleusement. Sur ce, la jeune fille s’endormit le cœur
moins lourd. Les déceptions, elle en connait pour en avoir subi autant qu’elle en a fait subir à ses
amoureux jadis.
« La vie est une roue qui tourne ce qui a été c’est ce qui sera ; et ce qui a été fait c’est ce qui se fera ;
il n’y a rien de nouveau sous le soleil. »
_Ecclésiaste 1 : 9_
THE LIGTH
La journée ne s'annonce pas ensoleillée car le ciel est gris. Le magasin est assez plein, c'est samedi tout le monde sort pour faire des courses en famille, entre amis. Il n'y a pas une minute de repos pour les
vendeurs, Lena très active, ressent les regards sévères de son amie lui peser sur le dos, elle choisit de
les ignorer et se concentre sur la prospection des clients.
"Bonjour, c'est maintenant que je vois tes appels je me suis endormie hier après le boulot, j'étais
fatigué."
Fut la seule réponse qu'elle reçue de Tom à 7h08 du matin, "Aucune excuse, aucun ne remord, il va
m'entendre celui-là !" Marmonna-t-elle intérieurement en menant ses taches du jour,
-Il faut qu'on parle Lena
Fut l’intervention de Nelly qui la fit sursauter, sa réponse fut dure et directe :
-Pas de temps pour, tu ne vois pas que je suis occupée ?
-On finira par l'avoir cette discussion ma chère.
La jeune fille ne prêta pas attention au propos de Nelly et se mit à regarder autour d’elle se sentant de nouveau observée. "Je crois que je deviens parano" pensa t’elle
Elle fit mine de suivre un prospect et alla à pas furtifs se réfugier à la cave où elle se rendit compte d'un espace vide de 2 bouteilles de whisky, elle le marqua sur son carnet puis reclassa une fois de plus son
présentoir avant de se diriger aux rayons liqueur et vérifier que le compte soit bon. Ce sentiment
étrange d’être observée la quitta aussitôt qu’elle s'enfouit dans ses pensées défilant devant chaque
bouteille de vin classée, l'une après l'autre sans exception. La jeune fille déambule rayon par rayon
faisant une lecture méticuleuse de chaque étiquette marquée sur les bouteilles ; Elle s’intéressait aux
plats proposés sur l’étiquette de chaque bouteille pour accompagner le vin en question en s’imaginant dans, différentes conditions de dégustation. Elle arriva sur la rangée des vins les plus coûteux, son préféré
"Le Châteaux Margot"
Elle prit une bouteille délicatement pour la contempler de plus près les yeux scintillants, et se promit
intérieurement de se l’offrir un jour.
-Très bon choix demoiselle !
D’un sursaut, elle remit la bouteille à sa place avant de faire face à son interlocuteur : Le sourire en
coin, le regard profond et sombre, il se tient face à elle, vêtu d'une chemise bleu nuit et d'un pantalon
noir foncé, le même monsieur de la veille, avec ses cheveux gris impeccablement coiffés ainsi que ses
traits de visage légèrement tirés le tout formant un sublime portrait digne d'une exposition artistique.
"il doit être dans la quarantaine"
-Vous avez encore perdu votre langue ?
-Euh. Que puis-je faire pour vous ?
-Accepter de me tenir compagnie ce soir avec cette bouteille de vin.
La jeune fille resta stupéfaite un tel franc parlé c’est une première. Visiblement choquée, elle fit un pas en arrière avant de répondre :
-Non Merci, par contre je peux vous proposer un bon Whisky qui vous tiendra compagnie avec vos
amis ce soir.
-Je n'ai pas d'amis dans ce pays, je suis arrivé hier et je rentrerai probablement ce soir si vous ne me
retenez pas. Dit-il d’un fort accent britannique.
Lena l’observa sans parler en essayant de deviner ses origines.
-Charles Klein, Germano-britannique je viens de Londres. Lui répond le monsieur comme s'il lisait dans ses pensées.
Ses yeux dans les siens brillaient et elle ne sut quoi penser à l’instant. Elle a déjà eu à recevoir de
nombreuses avances des clients qu'elle a toujours su repousser de façon direct et délicate, mais cet
homme ci, dégage quelque chose d'intriguant et de terrifiant à la fois.
Lena reste sans mots, tout son être enfouit dans les yeux de son interlocuteur le cœur battant à se
rompre.
- J’enverrai le chauffeur vous prendre à 18h à l'entrée externe, s'il revient sans vous, je saurais
à quoi m'en tenir.
Il prit la bouteille de "Château Margot" et s'en alla vers les caisses.
Comme dans un état de transe Lena ne bougea pas, ces mots avaient résonné en elle avec un tel impact qu'elle en resta troublée longtemps même après le départ du monsieur, puis soudainement d'un pas
décisif, elle se dirigea promptement vers la sortie avant, la jeune fille arriva devant l'ascenseur et
appuya le bouton d’appel avec vigueur dans la hâte, l'ascenseur signala être au 3ieme étage. Prit
d'impatience, elle couru vers l'escalier roulant et fit de grandes enjambées pour ne pas se laisser
monter lentement. Elle en fait de même au 1er étage et arriva enfin au deuxième devant le cabinet
ophtalmologique de Tom, elle poussa la porte et se tint debout face à lui les mains sur les hanches.
-Il faut qu'on parle !